Entre l’Ocre et les cristaux précieux.
ocre, terre utilisée de tous temps par l’homme. Laisser une trace, une empreinte. A la surface de notre planète, la vie bataille au cours de l’histoire des hommes; comme en profondeur dans les méandres de la terre, les plaques tectoniques transforment, les laves fusionnent. Des cristallisations s’opèrent en toute discrétion…

C’est cette création sous-terraine, cette beauté pure, ignorée du monde, que je veux mettre en valeur dans mon travail. Retour à la source, le commencement de la vie… et en reprendre conscience.

L’ocre est le point de départ de ma recherche abstraite. sa qualité et la grande liberté de modeler cette matière donne le geste premier. Ce signe exprime l’instant, tout comme le blanc du tableau, sa respiration dit le futur, le non-créé.

Les pierres m’attirent, elles me parlent, leurs couleurs, leurs éclats, leurs auras; elles jouent avec la lumière. Elles sont vivantes et nous dévoilent un monde infiniment petit d’une réelle beauté. Comment une pierre peut vous attirer, vous appeler pendant une promenade, vous la ramassez, la touchez… Regardez de près ! Découvrez la complexité de sa structure, observez ces minuscules cristaux… et laissez-vous transporter ailleurs.

Comme le joaillier, je cherche la plus belle des pierres, et je la sertie dans mon tableau. Je la respecte en la posant délicatement dans son nouvel écrin. Nous sommes dans le minuscule, le précieux, l’infiniment petit. je travaille avec une loupe et une petite pince. je choisis LA place. Cette opération est minutieuse et précise et contraste fortement avec l’infiniment grand (limité par la taille de mes toiles) du geste corporel, non-prémédité. Cette trace de vie !