Eliot BARBAUD

En mai 2019, à la suite d’une inscription sur un coup de tête, je participais à mon premier salon. Une poésie timide où les écorces, les bois, les pierres commençaient déjà à s’immiscer dans mes créations. Enfant, je passais tout mon temps dans la nature. Il était donc évident qu’elle surgirait dans mes créations. Ce salon m’apparaissait comme une seconde chance, après avoir abandonné brusquement la danse à la fin d’une dizaine d’années de pratique, c’était comme remonter sur scène. En un claquement de doigts, je passais de l’ombre à la lumière. Ce fut une première bénédiction. En juillet de la même année, j’appris ma sélection pour intégrer le festival des arts d’Eygalières, Sous Les Feuilles d’Automne, dans les Alpilles. Encouragé par les ventes réalisées au mois de mai, je me lançais dans d’ambitieuses broderies de perles et de plumes. N’ayant jamais travaillé ces matières, je n’avais pourtant aucune hésitation à relever ce défi, investissant la totalité de mes économies pour la fabrication des cadres. Dix jours suffirent pour écouler les trois quarts de la série présentée. Du haut de mes 18 ans, c’était cette fois une réussite ! L’année suivante, m’engageant à nouveau dans cette exposition, je réussissais à placer la totalité des œuvres créées pour l’occasion et ouvrais en parallèle un atelier éphémère. Ces efforts me valurent une admission aux Beaux-Arts d’Avignon où l’enseignement que j’y reçois n’a de cesse d’enrichir mon travail.