Formé en autodidacte, après une longue période sur des installations « in-situ » au sein du collectif [FMR], je me consacre à la peinture depuis 2009.
Dans le chaos et la ruine de ces objets et marchandises, j’explore la plasticité des formes et des matières.
Certains sont les vestiges des activités humaines et de leurs excès qui nous interrogent sur notre rapport au monde.
Ne peut-on regarder autrement ces objets oubliés, rejetés, ces rebuts, ces vestiges, qui semblent réapparaître une ultime fois, au bord du monde, avant leur disparition dans un entremêlement de formes et de matières ?
Pour moi, ils ont quelque chose de vital, d’organique, une énergie sous-jacente. Ils deviennent les substrats, les nutriments de la peinture elle-même.
Là, se joue cet échange incongru du mécanique et du vivant, de l’objet et de l’organe, de l’animal et du végétal, de la conscience et du temps.
Le chaos et la ruine deviennent publics, ils sont préhensibles en s’offrant à la répulsion ou au plaisir.
Les retables sont un détournement d’une disposition principalement dédiée au sacré, au précieux, ici mis en regard du vulgaire, du réprouvé : trois panneaux pour appréhender les divers aspects du thème, des QR codes en prédelles (signes emblématiques de la consommation/production) contextualisant l’œuvre par une expérience interactive.